Collections / FMRA
ECART
2009
Avec
Peter Downsbrough
- Peter Downsbrough
- U.L.S (un)limited store
43 × 29 cm— 12 p.
papier journal noir et blanc
- Magazine et revue
Collection cneai = CN_DOW022
ECART est un mot que Peter Downsbrough utilise dans ses esquisses. Dans cette publication, la réflexion porte sur l'écart entre le journal et le lecteur, entre une page et celle qui suit. Peter Downsbrough considère le livre comme un volume : « un autre espace dans lequel on peut travailler. La page est un espace bi-dimentionnel. La suite des pages forme un volume en trois dimensions ». Au côté du mot ECART, le crochet rappelle les agrafes collées sur papiers millimétrés des Staple Pieces de la fin des années soixante : « une sorte de parenthèse qui enferme et délimite ». L'artiste a déjà travaillé sur rotative lors d'une intervention sur deux pages pour une exposition à Bruxelles ainsi qu'un insert dans le quotidien de Dijon et le journal De Gentenaar à Gent. Le journal est, pour lui, un support simple et surtout direct.Les éditions (un)limited store étant implantées à Marseille, Peter Downsbrough a choisi de mettre en regard l'image d'une carte postale de cette ville avec des plans du continent africain, l'autre côté de la Méditerranée. Cette question du miroir se retrouve dans les deux plans. L'un en positif, l'autre en négatif et le mot AND inversé. La mise en page est pensée par transparence et donc par juxtaposition des éléments. « C'est une question d'illusion, de basculement, de regarder de l'autre côté. »(U)L.S sont les initiales de (Un)Limited store, structure d'exposition, de diffusion ainsi que de production de multiples et de livres d'artistes située à Marseille dans le quartier de la Belle de Mai. (Un)Limited store a lancé en février 2008 une carte blanche à des artistes sous la forme d'un journal tiré entre 5 000 et 10 000 exemplaires sur rotative de presse, un 12 pages au format tabloïd de 430 mm x 290 mm en noir&blanc. Ce support et son détournement s'inscrivent dans la lignée des « gratuits », un support d'impression et de diffusion d'une proposition artistique où nul texte critique n'apparaît, et qui s'apparente au livre d'artiste sous forme de journal en libre circulation. (U)L.S propose aux artistes de s'approprier un journal, de le détourner, de l'inventer, de le décliner? Le journal, par ses multiples lieux de diffusions, doit se propager, se perdre puis s'oublier et pour d'autres, se collectionner ou se conserver, se répandre pour devenir une ?uvre autonome en mouvement. Dans ce sens, le lieu un-limited store devient (U)L.S pour un périodique de 4 publications annuelles sous forme d'espace de création à investir.