Pertes et Profits — Bureau d’études Bonaccini Fohr Fourt

Pertes et Profits se formalise au fil du temps comme un espace en évolution, dévolu au champ de la négociation. Au gré des trocs, des éventuels apports du public proposés à l’échange, des ventes et des emprunts, l’espace de l’exposition variera partiellement dans les formes de ses propositions :
– certaines images (échange de cartes postales dans la proposition de Taroop & Glabel, échange d’images dans la proposition de Frédéric Danos) viendront en remplacer d’autres;
– des écritures et des mots laissés par le public viendront lentement couvrir un des murs (proposition d’Esther Gerz);
– des prêts seront effectués ainsi que des emprunts, ouvrant l’exposition sur l’année 2001 (proposition de Kerbrat);
– des échanges de connaissances et d’expériences seront effectués, ouvrant des discussions autour de la gratuité (proposition de Brian Holmes);
– des matériels pour manifestations seront activés dans les manifestations de l’été (proposition de Produits Bruts), et des cartes proposeront de prélever des matières premières dans notre environnement quotidien (proposition de Serge Stephan);
– des éditions seront distribuées gratuitement (Adam Dant, Marion von Osten), en cadeau pour tout achat (Serge Stephan) ou proposées à l’achat (Marion von Osten);
– des morceaux de livres seront accessibles en échange de notes et réflexions personnelles manuscrites ou d’enregistrements (Céline van den Bossche);
– des productions pourront être effectuées sur place (proposition de Taroop & Glabel);
– un jeu de cartes permet à des groupes de cinq visiteurs d’expérimenter leurs compétences en négociation (Dominique Dehais et Marguerite Fatus, “El Banditore);
– des services seront fournis moyennant payement (Bureau d’études Bonaccini Fohr Fourt);
– l’espace d’exposition est par ailleurs ouvert à des propositions issues des publics.
Les échanges lors de l’exposition s’effectueront généralement de façon informelle. Mais certaines propositions donneront lieu à contrat dans le cas de l’emprunt (Produit Brut, Kerbrat) ou dans les propositions de services (Bureau d’études Bonaccini Fohr Fourt) ou de vente (Serge Stephan).

S’appuyant sur l’art conceptuel, flirtant avec l’esthétique relationnelle, l’exposition Pertes et Profits renvoie aussi aux actions passées de Flexus et à l’histoire de la performance. Son sillage est celui d’un art dématérialisé et sans recherche de visualisé.

Sylvie Boulanger, directrice, est commissaire de l’exposition.