Perfect is My Death Word — James Lee Byars
Du 10 oct. 1999 au 09 janv. 2000
Perfect is My Death Word. Parfait est le mot qui me tue. James Lee Byars a été à la recherche de perfection et de spiritualité. «The Perfect» figure dans de nombreux titres de ses œuvres.
La personnalité artistique exceptionnelle de James Lee Byars occupe une place singulière dans l'art du XXe siècle. En quête d'absolu, de perfection et de spiritualité, l'artiste mène une recherche picturale et philosophique qui l'amène à développer une recherche fondée sur les formes épurées, minimalistes et hermétiques du cercle, de la sphère, du cylindre, de la pyramide; soit encore des formes géométriques simples chargées traditionnellement d'une valeur symbolique qui suggèrent à la fois l'essence et l'absence des choses. Habité par un sens aigu de l'instant et de l'éphémère, ayant un goût pour l'imaginaire, ses œuvres énigmatiques, mystérieuses et poétiques prennent aussi la forme de performances de courte durée, d'installations ou d'éditions. Il travaille des matériaux durs et brillants; le grès, le marbre, le verre et l'or qui, tout comme ses couleurs de prédilection, le noir, le rouge, le blanc, le doré, évoquent cette quête.
Proche des artistes Marcel Duchamp, Yves Klein et Marcel Broodthaers, les années soixante sont pour lui une source d’inspiration décisive. Il sera l’un des représentants les plus originaux et paradoxaux des problématiques en cours, de l’art conceptuel et l’art minimal, de Fluxus et de l’Arte Povera. «Les années soixante ont été la seule décennie dans ma vie. Elle a pris fin dans les années quatre-vingt dix.» Bien qu’ancré dans la culture américaine, sa réflexion est très influencée par la culture extrême-orientale, notamment japonaise, tout en entretenant une relation étroite avec la pensée européenne. La première exposition de Byars en Europe a lieu à la Wide White Space Gallery à Anvers en 1969. Il fait aussi sa première apparition à Berne la même année, où il rencontre le directeur de la Kunsthalle d’antan, Harald Szeemann.
Les intérêts profonds de Byars ne portèrent pas tant sur la production artistique, ses préoccupations furent plus orientées sur les formulations et les collections de «questions». Son travail et sa vie furent inséparables et forment une œuvre d’art totale. L’exposition propose un regard sur l’œuvre de cet artiste, qui était à la fois un dandy, un magicien et un prophète.
Livre d’artiste, James Lee Byars, A Thousand Pages Black Book, 1000 pages, 32 x 23, réalisation de 30 exemplaires nominatifs offerts aux collections publiques en hommage à l’artiste.
L’exposition est réalisée avec Archive for Small Press & Communication et Neues Museum Weseburg Bremen ; Guy Schraenen est commissaire.
À l’image de l’exposition, le livret publié par le Cneai est également un hommage minimal et élégant dans sa forme à James Lee Byars, consistant en une simple suite des titres de ses catalogues et autres objets appartenant au domaine de l’imprimé.
Perfect is my death word
Livret en offset avec impression or sur papier ivoire et couverture en couleurs
24 pages, 19 x 19 cm
Édité à 1000 exemplaires
Graphisme réalisé par Guy Schraenen
Dirigé par Sylvie Boulanger et Guy Schraenen
Publié par Cneai Chatou, 1999